Comment savoir si son chien a peur ?

petit chien qui a peur

Deviner les émotions de son chien et parvenir à décrypter ce qu’il veut dire à son maître sont des exercices bien difficiles. Pourtant il est important de savoir si son chien a peur. Savoir avec exactitude quand son animal de compagnie a faim, quand il souhaite jouer, quand il s’ennuie, quand il est heureux ou quand il a peur est pourtant fondamental pour répondre à ses attentes de manière adéquate. Ainsi, pour comprendre lorsque son chien a peur de quelqu’un ou de quelque chose, il faut d’abord arriver à lire les indices de cette émotion dans son attitude corporelle. De plus, une fois que l’on a confirmé que l’animal est effrayé, il convient de trouver une solution appropriée pour le calmer et le remettre en confiance.

Reconnaître les signes de la peur chez le chien

Si l’on reconnaît assez facilement la bonne humeur d’un chien à son excitation, nous sommes moins familiers avec les signes de la peur chez le meilleur ami de l’homme. Certains de ces signes vont apparaître directement sur le corps de l’animal, tandis que d’autres auront trait à son comportement.

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Signaux physiques de la peur

Les manifestations physiques de la peur chez le chien ne manquent pas. Elles répondent à deux tactiques opposées pour lutter contre l’ennemi et pour survivre : le repli et la défense.

Le premier type de démonstration de la peur consiste pour l’animal à donner des signes de dysfonctionnement de son organisme. En effet, à l’état sauvage, pour se protéger, le chien peut chercher à se faire passer pour malade. L’assaillant renoncera alors à attaquer, de peur d’attraper la maladie à son tour. Ainsi, un chien qui halète fortement, voire qui tremble, qui se met à baver avec excès, qui gémit plaintivement et qui se lèche les babines de manière compulsive, peuvent indiquer qu’il a peur. Un animal très effrayé peut même se faire pipi dessus pour dissuader son ennemi de l’agresser.

Le second type de démonstration de la peur chez le chien conduit l’animal à adopter une attitude de défense, voire d’attaque. Notamment pour faire peur à son assaillant et le mettre en fuite. L’animal montre alors des signes de vigilance, en mettant les oreilles en arrière, en baissant la queue et en hérissant le poil. Par exemple, comme s’il était prêt à bondir sur l’objet de sa peur. Des pupilles dilatées, des aboiements et autres signes d’agressivité tels que des babines retroussées démontrent eux aussi que le chien a peur et s’apprête à se défendre au moindre geste suspect.

Attitudes du chien apeuré

Certains chiens réagissent à la peur de manière incohérente et incontrôlable, en paniquant complètement face à un élément qu’ils estiment dangereux. Cet affolement peut se traduire par le besoin de se cacher. En effet, il est courant que les chiens, pendant les orages et les tempêtes notamment, tentent de se protéger en se réfugiant sous une table, sous un lit ou derrière un meuble. La terreur peut même amener l’animal à détruire des morceaux de portes. Cela afin de rentrer dans une pièce, au risque de se blesser, pour parvenir à se glisser au creux d’un espace réduit dans lequel personne ne le trouvera.

Face à l’impossibilité d’affronter sa peur, un chien peut aussi choisir de fuir le plus loin possible de la source de son angoisse. Une détonation (coup de feu, pétard, feu d’artifice, tonnerre), un objet lourd qui chute et qui provoque un bruit important et soudain ou une dispute entre ses maîtres… Ce sont autant de situations qui peuvent effrayer l’animal et l’amener à s’éloigner instinctivement de la zone de danger. Ce chien se réfugie alors généralement dans un endroit paisible et y reste le temps que la situation se calme.

Chien qui a peur
Chien qui a peur

Mon chien a peur, comment y remédier ?

Il existe différentes manières de rassurer un chien effrayé. Du retrait de l’objet de sa peur jusqu’à l’apprentissage pour qu’il cesse tout simplement d’être apeuré dans certaines situations.

Ne pas transmettre sa propre peur

Les chiens sont les réceptacles des émotions de leur maître et ils réagissent bien souvent en miroir de ces émotions-là. Aussi, quand un propriétaire est angoissé, il transmet sans le vouloir cette émotion à son animal. Notamment à travers son comportement et son odeur. Le chien manifeste alors à son tour des signes d’angoisse. Ainsi, un humain qui tremble à chaque coup de tonnerre, qui redoute de conduire son chien chez le vétérinaire ou qui a peur de lui faire rencontrer des congères, insinue cet affolement chez son chien. Alors qu’il ne l’aurait peut-être pas ressenti de lui-même.

Ainsi, pour limiter les manifestations de la peur chez son chien, il faut d’abord que le maître parvienne à canaliser ses propres états d’âme. D’autant plus que la peur transmise au chien par le maître va se redéployer chez l’humain. Ce qui angoissera encore davantage et ainsi de suite, donnant lieu à un cercle vicieux.

Installer le chien dans un endroit sécurisant

Un chien qui a peur peut devenir violent envers ses congénères, envers son maître et envers lui-même. Surtout s’il se sent coincé dans un espace dangereux ou avec quelqu’un qui l’effraie. Punir ou réprimander son animal de compagnie ne sert alors à rien. Dirigé uniquement par son instinct de survie, l’animal n’est plus capable de réagir de manière cohérente et intelligente.

La meilleure réponse à apporter à son chien lorsqu’il manifeste sa peur est de le laisser libre de ses faits et gestes. Dans la mesure où il ne menace pas d’attaquer qui que ce soit, bien sûr. En effet, s’il est attaché ou s’il se sent entravé, en cherchant à se protéger, il peut devenir agressif et se blesser en se débattant, par exemple. Isoler l’animal dans une pièce de la maison où il a ses habitudes et dans laquelle il se sent en sécurité lui permet de se calmer tout seul. En se cachant dans un coin déjà repéré ou en se réfugiant dans son panier.

Apaiser son chien lors d’une situation effrayante pour lui

Apprendre à calmer son chien est donc la clé pour l’aider à lutter contre sa peur. Quelles que soient les circonstances et les causes de cette forte angoisse. Cependant, si l’idée est belle, sa réussite n’est pas toujours évidente. En effet, pour obtenir un tel résultat, il faut d’abord parfaitement connaître les sources principales d’angoisse de son animal de compagnie et savoir le faire obéir quand la peur se déclenche.

Donner un traitement apaisant à son chien contribue à réduire efficacement. Surtout lorsque sa peur est trop forte et impossible à stopper, mettant en péril sa santé ou sa vie en communauté. Un vétérinaire peut prescrire des compléments alimentaires, des granules d’homéopathie ou autres. Cela afin de soulager l’animal durant des périodes particulièrement difficiles. Notamment lors d’un déménagement ou en prévision d’un transport particulièrement long, notamment. Cette solution est donc seulement temporaire et ne guérit pas les angoisses profondes de l’animal.

Pour les chiens très fragiles, qui ont subi des traumatismes importants, par exemple, il existe des thérapies comportementales. Lors de séances dispensées par des professionnels, l’animal apprend à canaliser ses angoisses. Il apprend aussi à réagir de manière constructive à des situations oppressantes. Les chiens traumatisés et très farouches peuvent ainsi arriver à vaincre leurs peurs.

Il n’y a pas une race de chiens plus peureuse qu’une autre, tout est affaire d’éducation. En effet, un chien de chasse habitué à accompagner son maître lors de battues restera insensible aux coups de feu. En revanche, un animal de compagnie qui se promène uniquement sur les trottoirs d’une grande ville sera plus susceptible d’être effrayé par un coup de tonnerre. Ainsi, l’éducation du chien compte énormément dans son appréhension du monde extérieur. Mais aussi dans ses réactions face à des situations qui lui paraissent inhabituelles. Donc potentiellement dangereuses. Habituer son chien dès les premiers mois à rencontrer des congénères. A rentrer dans sa caisse de transport et à interagir avec d’autres humains est essentiel. Ces rencontres et ces mises en situation lui permettent d’être en confiance avec son entourage. Cela afin de mieux distinguer ce qui est normal de ce qui est anormal.